samedi 26 janvier 2013

Les élections municipales dans 15 mois

La démocratie participative n’est ni une notion à la mode ni une perte de temps...

    Entre deux élections, Bagnères semble s’endormir, bercée par la mise en place et le décrochage des décorations de Noël, l’entretien des fleurs dans les espaces verts  et le ramassage des feuilles en automne. Entre deux élections, la vie municipale ne suscite que peu d’intérêt : conseils municipaux figés, sans écho, sans débat, rares réunions publiques  avec bien peu de participants, plutôt de la communication qu’une volonté de faire participer, partis politiques locaux impuissants ou sans vraiment de volonté d’impact sur la vie municipale.
   Et puis un maire omniprésent, qui réussit à faire oublier toute  son équipe, qui  consacre beaucoup de son temps et de son énergie à « sa » ville, gestionnaire autoritaire et sans partage mais « homme providentiel » pour bien des Bagnérais. Alors, après quatre mandats, pourquoi pas un cinquième ? Comme le pensent beaucoup de Bagnérais, il y a pire. 
   Assurément on peut trouver pire, mais il y aurait peut-être mieux : 
- une mandature où la participation des citoyens serait primordiale : commissions extra-municipales ouvertes à tous, conseils et représentants de quartier, enquêtes d’utilité municipale, organisations de groupes-projets réunissant les différents acteurs ;
- une mandature  d’équipe, sans personnalisation excessive, où le potentiel et  la diversité de chaque élu serait un atout ;
- une mandature où l’équipe municipale jouerait un rôle d’activateur de projets, quels qu’en soient  les porteurs, et mettrait en synergie les différents acteurs.
   Alors qu’importe le nombre de listes aux prochaines élections municipales, l’essentiel sera que ce moment  devienne une période de débat, d’intérêt et d’échange pour la vie locale, afin qu’il en reste quelque chose pour les années à suivre.
     La démocratie participative n'est ni une notion à la mode ni une perte de temps. C'est juste la meilleure façon de mettre de l'énergie, de la cohérence, de l'implication, de la justice et du débat sur la place publique pour construire une société durable.



Bagnères Solidaire part en campagne


Notre ville a besoin de renouveau. La majorité actuelle est au pouvoir depuis plus de 20 ans ! L'équipe de Bagnères Solidaire, qui anime l'opposition depuis plus de 5 ans, a décidé de présenter un candidat aux prochaines municipales.


   Il y a plus de cinq ans a été créée la liste  Bagnères Solidaire, qui s’est présentée contre celle du maire sortant, Bagnères au cœur, lors des dernières élections municipales. Cette liste était conduite par Michel Bouteiller, membre du Parti socialiste. Elle regroupait quelques militants de partis de gauche et beaucoup de membres de la société civile.
   Après l’élection, encouragée par le résultat, une partie importante des membres de la liste Bagnères Solidaire a décidé de poursuivre son combat politique sous forme associative, afin qu’une opposition véritable existe sur la durée,  informant les Bagnérais par le biais de débats-citoyens,  évaluant la pertinence de la politique municipale majoritaire, faisant des propositions alternatives. Cette association s’est dotée du bulletin d’information à parution biannuelle que vous lisez actuellement, afin d’animer le débat démocratique à Bagnères de Bigorre.

   Et ce débat est plus que jamais nécessaire. Le maire actuel est au pouvoir depuis plus de 20 ans. Son bilan – voir encadré – est très contestable. Sa façon de diriger la ville est devenue au fil des ans quasiment autocratique. Notre ville a besoin de renouveau.

   Le travail de l’association a permis l’émergence progressive d’une équipe qui a acquis de la compétence en approfondissant les dossiers municipaux. L’une de ses figures majeures, Michel Bouteiller, a dû quitter la région. Beaucoup de  Bagnérais l’identifiaient comme le chef de l’opposition, et ont pensé que tout espoir d’alternance s’effondrait à nouveau. Il nous est donc apparu important d’informer  nos concitoyens que l’équipe, elle, existe plus que jamais, et qu’en son sein elle a décidé de la future tête de liste pour les municipales de 2014 : il s’agit d’Alain Pujo, actuel conseiller municipal et membre du Parti socialiste.

   Il nous a paru légitime de procéder à cette désignation nous-mêmes, sans en référer aux partis politiques institutionnels. C’est Bagnères Solidaire, en effet, qui fait vivre l’opposition et le débat d’idées sur la ville ces dernières années.

   Notre équipe est ouverte à tous les partenaires politiques de gauche, que nous irons rencontrer dans les mois qui viennent. Elle est également bien sûr totalement ouverte sur la société civile.

   Au fil des numéros de Place Publique, nous avons formulé de nombreuses propositions, qui pourront servir de base à un futur programme municipal.

   Si vous êtes intéressés par la vie municipale et en accord avec notre démarche, nous vous invitons à nous contacter. 

Bagnères, vingt ans après


Un bilan pour le moins contrasté, après plus de 20 ans de gestion pour la majorité actuelle...



  Pour un observateur des 22 ans de gestion du maire actuel, Bagnères semble devenue :
- une ville qui a investi assez tôt dans le secteur thermo ludique, ce qui a permis à Aquensis de trouver rapidement une clientèle extérieure – tout en négligeant de faire le nécessaire pour fidéliser la clientèle locale ;
- une ville qui a rénové ou développé ses infrastructures sportives – piscine, gymnases… - ;

mais également…

- une ville en perte de vitesse  sur le plan économique et touristique, qui ne parvient pas à construire sur ses atouts ;
- une ville très endettée ;
- une ville aux impôts locaux bien plus élevés que dans les localités de strates comparables, à la limite du supportable pour une majorité de la population qui vit avec un petit revenu ou une retraite minimaliste ;
- une ville négligeant certains besoins essentiels de sa population et de ses résidents temporaires – des trottoirs permettant de se déplacer en toute sécurité quelque soit son âge ou son état, des navettes pour circuler… – au profit de réalisations de prestige – une salle de musique sous-dimensionnée et sous-utilisée, un théâtre que l’on restaure après l’avoir laissé se dégrader pendant 20 ans ;
- une ville ne parvenant pas à mettre en valeur ses lieux emblématiques – des places relativement rénovées mais colonisées par les banques et les voitures, un centre bien peu attirant pour le promeneur ou l’acheteur potentiel, où en conséquence les commerces ferment les uns après les autres ;
- une ville qui découvre son patrimoine bien tardivement ( cf. polémiques autour de Salut, du théâtre du Casino, de la villa Romme et de l’ermitage Sainte Bathilde) ;
- une ville négligeant certains volets environnementaux et économiques essentiels – aucun investissement d’isolation par exemple dans les gouffres énergétiques que sont les plus grands bâtiments municipaux comme les écoles Carnot et Ferry ;
- une ville sans projet d’avenir innovant, qui ne voit pas que le monde change – cf. article sur l’évolution climatique en lien avec le ski ;
- une ville qui n’a pas su garder ses services publics - deux écoles, le commissariat, le Tribunal de commerce… ;
- une ville au fonctionnement démocratique sclérosé, où une personne seule décide de l’essentiel, où les décideurs politiques ne se mettent à l’écoute de la population que les mois précédant les élections et pensent ensuite avoir reçu de sa part un chèque en blanc pour les années qui suivent.